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Les normes et le 0,6

L'origine des normes

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Origine du 0,6V/m

La valeur de 0,6 V/m est souvent évoquée comme proposition de valeur limite d’exposition en termes de niveaux de champ électrique.
Cette valeur de 0,6 V/m a été proposée initialement en 1998 par G. Oberfeld du Département santé de la ville de Salzbourg (Autriche). Il s’appuyait sur les résultats de l’étude de Mann et Röschke [Mann et Röschke, 1996] publiée en 1996. Cette étude montrait un effet sur l’électroencéphalogramme pendant le sommeil d’un champ électromagnétique à la fréquence de 900 MHz avec une modulation de type GSM, pour une densité de puissance appliquée de 0,5 W/m2. À partir de ce résultat, G. Oberfeld a pris en compte un facteur de sécurité de 500, atteignant alors une densité de puissance de 1 mW/m2. Cela correspond à un niveau de champ électrique de 0,6 V/m.

Toutefois, en 1998 et 2000, les mêmes auteurs ont publié deux nouveaux articles expliquant qu’ils ne retrouvaient pas les effets de la première étude [Mann et al., 1998] et [Wagner et al., 2000], et ce, en appliquant des niveaux d’exposition très supérieurs à ceux de la première étude (jusqu’à 50 W/m2 au lieu de 0,5 W/m2).

Ces études ont été ignorées et la valeur de 0,6 V/m a continué d’être utilisée malgré l’absence de justification scientifique.
En 2000, une des résolutions adoptée à la majorité des voix à l’issue d’une conférence internationale à Salzbourg, a concerné l’introduction d’une valeur limite de 100 mW/m2 (6,2 V/m) pour l’ensemble des applications radiofréquences et d’une valeur limite de 1 mW/m2 (0,6 V/m) pour les émetteurs de téléphonie mobile.

Cette valeur de 0,6 V/m (0,1 uW/cm2 ou 1 mW/m2) a été reprise par R. Santini en 2001 [Santini, 2001] et elle est depuis souvent citée par de nombreuses associations, comme la valeur limite « acceptable » pour les émetteurs de téléphonie mobile.
Au-delà de l’absence de justification scientifique, il persiste de nombreuses questions sur la définition et sur ce que représente la valeur de 0,6 V/m : est-ce un niveau instantané ou un niveau moyen (et sur quelle durée d’exposition), quelles bandes de fréquences sont concernées, comment est-elle calculée ou mesurée, etc. ?

Bioinitative sur la même longueur d'onde

La principale conclusion du rapport BioInitiative 2012 consiste en une proposition de réduction des niveaux limites d’exposition en deçà du niveau proposé par le rapport BioInitiative 2007 (0,1 μW/cm2, soit 0,6 V/m), basée sur l’observation d’effets à proximité d’une antenne-relais pour un niveau d’exposition de seulement 0,003 μW/cm2. Le rapport BioInitiative 2012 plaide donc pour une nouvelle réduction des valeurs limites prenant en compte un facteur de sécurité de 10, pour tenir compte des effets d’une exposition chronique à long terme et de la sensibilité des enfants, et aboutit ainsi à la recommandation d’une valeur limite « raisonnable » de précaution de 0,3 à 0,6 nW/cm2 (soit 2 à 4 mV/m).

Source : Anses

faq/normes.txt · Dernière modification: 2015/05/12 12:06 par manuel

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